Blockchain : la notarisation made in Luxembourg

le CTIE et Infrachain portent les valeurs du Luxembourg en termes d’innovation au travers d’un workshop sur les bénéfices de la technologie blockchain adaptée au métier de notaire.

Prouver l’authenticité et la validité d’un document n’a jamais été simple. C’est la mission des notaires pour les documents qui ont besoin d’un niveau d’authentification élevé. La digitalisation des documents et l’archivage électronique ont apporté de nouveaux défis. Les technologies de signature électronique reconnues dans un pays ne le sont pas forcément dans un autre, ce qui peut entraîner des impasses juridiques.

Le développement de la blockchain dans des domaines qui dépassent largement le cadre des crypto-monnaies est particulièrement prometteur en matière d’authentification. Le CTIE l’a compris très tôt et a décidé de s’investir dans les technologies Blockchain afin d’être capable de faire les bons choix. C’est au travers de l’asbl Infrachain soutenue par le gouvernement via Digital Luxembourg que la blockchain a mis le grand plateau.

Il en est sorti une solution de notarisation basée sur Ethereum (un protocole d’échanges décentralisés permettant la création par les utilisateurs de contrats intelligents grâce à un langage Turing-complet. Ces contrats intelligents sont basés sur un protocole informatique permettant de vérifier ou de mettre en application un contrat mutuel). Concrètement, la notarisation permet de prouver l’authenticité d’un document, ainsi que son intégrité. La notarisation crée également un lien certifié entre le document et la personne qui l’a enregistré.

Le workshop de ce vendredi 8 février a permis aux concepteurs de ce produit de le présenter aux autres pays de l’Union européenne qui pourraient être intéressés. Au final, la Roumanie, la Tchéquie, Malte, la Grêce la Slovénie et l’Estonie se sont montrés très intéressés à collaborer avec le Luxembourg pour diffuser et améliorer le produit. Le code source est d’ailleurs à la disposition de tous ceux qui voudraient prendre le train en marche. Le prochain challenge sera de construire une blockchain paneuropéenne qui offrirait suffisamment de nœuds indépendants pour que la solution fonctionne de manière optimale.